Ecriture : Jean-Roger Laforge
Mise en scène : Patrick Brunet
Eclairage : Claire Firmann
Le procès qui se tient dans ce « Tribunal du non moindre défaut » se déroule dans une société fictive et pourtant très proche de la nôtre – disons : une société poussée jusqu’au bout de sa logique absurde de la consommation à tout prix.
Baptiste Signol, le prévenu, n’a pas commis d’autre « crime » que d’être un mauvais consommateur. Il ne va pas au supermarché, n’a pas fait d’enfants pour renouveler le bassin des consommateurs, a débranché chez lui le « panoptikon » qui diffuse la publicité obligatoire, etc.
Il se retrouve entre les mains d’un juge convaincu jusqu’à la folie de la grandeur de la « Sainte loi du Marché » et de deux gardes-assesseurs-greffiers-couturières-aides-bourreau passablement déjantés.
Au terme d’un procès riche en rebondissements – la nouvelle d’un changement de régime politique va faire pendant un moment du juge le véritable accusé, jusqu’à ce que la situation se retourne à nouveau – le prévenu sera jugé en proportion de ses inexpiables méfaits : le verdict, inattendu, sera terrible.
PIMENTS NOIRS est une création à part entière. Les interprètes du spectacle en sont aussi les auteurs. Sur une scène positivement dépouillée, les trois interprètes combinent chanson, texte, musique (guitare, accordéon, flûtes à bec) danse et jeu masqué pour forger un spectacle qui ne devrait pas laisser le public indifférent…
En une vingtaine de tableaux brossés sur le mode tantôt poétique, tantôt grinçant ou burlesque, Les Oiseaux de pasSage parlent de la vie telle que nous la faisons, ou telle qu’elle se fait sans nous… L’amour, la solitude, la rencontre, le vieillissement, la révolte, le sens de la vie et quelques autres thèmes tout aussi universels remplissent à ras bord l’heure et quart de représentation.